Traiter la question corse en 10 points, par Henry de Lesquen

Le drapeau de la Corse est orné d’une tête d’Arabe décapité, symbole de la lutte contre les envahisseurs qui ont ravagé les côtes de l’île pendant des siècles.

 

Voici une analyse en 10 points de la question corse.

 

1. La Corse est un morceau d’Italie rattaché à la France.

 

2. Géographiquement, culturellement et historiquement, à 2 siècles près, la Corse appartient à l’Italie.

 

3. La Corse est aujourd’hui une petite province de France : 300.000 habitants. Le micronationalisme corse n’a pas de sens.

 

4. Il n’y a pas de langue corse. Les Corses parlent des dialectes de la langue italienne.

 

5. Il n’y a ni peuple ni nation corse. La Corse n’a pas plus vocation à l’indépendance que la Sardaigne ou la Sicile.

 

6. Si les séparatistes corses étaient conséquents, ils demanderaient le rattachement à l’Italie.

Si ce n’étaient pas des nationalistes en peau de lapin, ils ne diraient pas aux immigrés : « Vous êtes corses autant que nous ».

 

7. Les Corses peuvent être fiers de leur identité provinciale sans tomber dans l’hybris du micronationalisme.

 

8. Il faut rétablir définitivement l’ordre en Corse en mettant en œuvre les ressources de l’état d’urgence.

 

9. Il faut abolir les privilèges et aberrations juridiques et fiscaux pour favoriser le développement de la Corse.

 

10. La France peut accorder à la Corse une large autonomie, mais non l’indépendance.

Capture d’écran 2015-11-07 à 20.11.25Henry de Lesquen

11 Commentaires

  • La Corse étant montagneuse, les dialectes corses de la langue italienne sont divers. Pas d’unité dialectale.

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  • En corse il n’y a pas de dialecte , les echanges entres les montagnes du nord au sud ce sont toujours fait en langue corse et ils se comprenaient tres bien. Aujourd’hui hui La langue corse est la langue la plus proche du latin donc moin influencee que le francais par les langues anglo saxonne

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  • La France a déclaré la guerre à une Nation Indépendante, la Corse. Elle a gagné une bataille du 8 au 9 mai 1769 comme la France a perdu une bataille (De GAULLE) face à l’Allemagne en 1940. Sans ses alliés la France serait probablement aujourd’hui allemande, est-ce que les français d’origines se sentiraient français ou allemands? Le peuple corse existe, il s’est construit au fil des siècles, nous formons une communauté d’appartenance à notre île, le nier c’est faire preuve d’une totale ignorance de l’histoire. Tout au long de son parcours colonial, la France s’est concentrée pour effacer les valeurs identitaires des peuples d’origines en commençant par tenter de détruire la langue. Il suffit de constater que dans de très nombreuses anciennes colonies le français est toujours très présent.

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  • Bonjour,pourriez argumenter sur le point 6..demander le rattachement a l Italie ? et aussi sur: Si ce n’étaient pas des nationalistes en peau de lapin, ils ne diraient pas aux immigrés : « Vous êtes corses autant que nous ».

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  • Si la France redevenait grande comme notamment au temps de Charles De Gaulle avec sa politique extérieure notamment, les Corses aimeraient la France et leur territoire serait une belle région avec toute sa spécificité et son histoire liée à la Grande France, mais aucun privilège par rapport aux autres régions si ce n’est que son aura pour sa beauté paysagère. Que la Corse reste L’île de beauté et vive la Corse de la vraie France.

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  • 1. La Corse est un morceau d’Italie rattaché à la France.
    2. Géographiquement, culturellement et historiquement, à 2 siècles près, la Corse appartient à l’Italie.

    – D’un point de vue politique, cela n’a aucun sens de parler d’Italie avant son unification en 1861. La Corse est indépendante et souveraine à partir de 1755 ; à cette date l’Italie n’existe pas car divisée en plusieurs États indépendants. La Corse n’a jamais fait partie de l’unité italienne, par conséquent elle ne saurait être un morceau d’Italie. Culturellement elle est catholique et latine, comme une bonne partie de l’Europe méditerranéenne, en Occident.

    3. La Corse est aujourd’hui une petite province de France : 300.000 habitants. Le micronationalisme corse n’a pas de sens.

    – La Corse a toujours été, et sera toujours, identitaire. La Corse a été une nation souveraine, un temps court, certes, mais à toujours aspiré à être indépendante. Le nationalisme corse n’a de cesse de croître et est parfaitement légitime.

    4. Il n’y a pas de langue corse. Les Corses parlent des dialectes de la langue italienne.

    – Il n’y a pas de langue ni de dialecte. Une langue c’est un dialecte avec une armée, on le sait. Langue ou dialecte, dialecte ou langue, si la Corse était indépendante elle aurait sa langue : le corse. Ce n’est pas le degré d’originalité d’une langue qui en fonde l’existence comme telle.

    5. Il n’y a ni peuple ni nation corse. La Corse n’a pas plus vocation à l’indépendance que la Sardaigne ou la Sicile.

    – La Corse a vocation à être la maison des Corses qui eux-seuls ont le droit de disposer de leur destin et de leur terre. La Corse a un peuple : les Corses (ils sont insulaires et montagnards).

    6. Si les séparatistes corses étaient conséquents, ils demanderaient le rattachement à l’Italie.

    – Les Corses cohérents avec leur histoire ne désirent aucune tutelle. Encore une fois, l’Italie…

    Si ce n’étaient pas des nationalistes en peau de lapin, ils ne diraient pas aux immigrés : « Vous êtes corses autant que nous ».

    – Cette phrase me scandalise également, je suis d’accord avec vous. On est Corse de souche ou on ne l’est pas. Voilà tout. Les nationalistes qui disent le contraire sont des demi-traitres.

    7. Les Corses peuvent être fiers de leur identité provinciale sans tomber dans l’hybris du micronationalisme.

    – Merci M. de Lesquen de considérer la fierté corse. Quand nous serons indépendants et que vous aurez rendu à la France son âme, ce que je souhaite, j’espère vous croiser à l’ambassade française à Ajaccio ou à Corte.

    8. Il faut rétablir définitivement l’ordre en Corse en mettant en œuvre les ressources de l’état d’urgence.

    – La France doit se libérer de ses élites traitresses et des islamistes qui l’attaquent. Lutter contre les Corses n’est pas dans l’intérêt des Français. Aujourd’hui les nations catholiques doivent se serrer les coudes !

    9. Il faut abolir les privilèges et aberrations juridiques et fiscaux pour favoriser le développement de la Corse.

    – Il faut nous laisser tomber.

    10. La France peut accorder à la Corse une large autonomie, mais non l’indépendance.

    – Oui. Cela serait une bonne transition pour ensuite être indépendant.

    Cordialement.

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    • Vous êtes bien gentil avec ce monsieur. Je comprends qu’il faille rester courtois. Vos réponses point par point me satisfont. Je suis jeune retraité corse d’origine de père et de mère. Mes anciens ont servi ce pays, malgré ce Clémenceau et Joffre haineux envers les corses. Deux légions d’honneur dans ma famille proche pour faits d’armes et non pour avoir joue du violon. Mon père admis a St Cyr, mais a rejoint Cherchell en Algérie en 43. Mon petit village comme bien d’autres en Corse d’a peine plus de 300 âmes a en 14 et pourtant 43 Noms sont inscrits sur le monument aux morts, 36 pour le second conflit. Une Ile comme la nôtre qui a tant donné à ce pays qui ne nous a jamais vraiment reconnu, qui nous a laissé dans un sous développement chronique que même le PEI ne parvient a résorber, sans oublier une classe politique véreuse, locale et nationale. Je pourrai continuer tant d’autres anecdotes seraient a connaître. Oui je le répète vous êtes gentil avec ce monsieur. Qu’en serait de lui aujourd’hui, si notre Pascal Paoli n’avait pas jeté les bases d’une constitution démocratique avant la France, si la révolution n’a vait pas libéré le peuple du joug de la noblesse, si Napoléon n’avait pas révolutionné le monde avec ces réformes. Ce Monsieur serait resté un noble nanti, muni de prérogatives sur ses serfs et ses vassaux. Aujourd’hui la nouvelle noblesse se manifeste par une « énarchie » qui confisque le pouvoir au peuple et sème les germes d’une guerre civile. Alors oui je suis pour l’indépendance de la Corse, car comme vous le ressentez la France perd son âme

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  • L’Andorre est un pays indépendant depuis 1207 avec 80.000 habitants. Aucun droit du sol. Pas de mosquées ni synagogue. Quelques 2000 immigrés temporaires de travail avec cartes de séjour. Tout va très bien pour l’Andorre et les Andorrans: pas d’impôts, pas de TVA. Ils vivent du commerce et des droits de douane. Ils ont multiplié leur PIB par 12 en 30 ans. Les Corses pourraient faire pareil.
    Autre exemple= l’Islande soit 350 000 habitants. Ils se débrouillent très bien aussi. Les Corses pourraient faire pareil.
    Monaco= 30 000 habitants et ça va très bien pour eux.

    Donc si les 300 000 Corses, par référendum, veulent l’indépendance, je ne vois pas pourquoi les Gaulois les en empêcheraient bien qu’ils le fassent depuis plus de 100 ans.

    Qu’ils aient une langue ou un dialecte n’a aucune importance. C’est uniquement ce qui les rendraient plus heureux qui comptent et leur volonté démocratique exprimée par référendum.

    Vous me direz que si la Corse devient indépendante, cela va être ensuite demandé par les Savoyards, les Bretons, les Alsaciens et les Basques qui vont s’y mettre.
    Les Catalans Espagnols ont voté il y a 2 ou 3 mois OUI pour l’indépendance de la Catalogne de l’Espagne…Cette réalité n’a pas fait la une de la presse: c’est pourtant important.

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  • Frédéric Le Gall

    Vous qui avez des origines bretonnes comme le dénote votre patronyme, Henry de Lesquen, pourriez-vous nous donner votre avis sur les dossiers brûlants de ce qui est une entité régionale aujourd’hui et fut une nation libre autrefois, mais où vit toujours un peuple original, à savoir la Bretagne ?

    Contrairement au corse, le breton est une langue à part entière : comment faire en sorte que ce trésor soit pérenne ? Que pensez-vous de la réunification administrative de la Bretagne ? Est-ce que pour la Bretagne, comme pour la Corse, vous préconiseriez un autonomie au sein de la France, par un système fédéral par exemple ?

    En tant que Breton conscient, j’ai plaisir à lire vos articles et propositions mais votre recours constant au terme de République et aux figures historiques de celle-ci me font craindre un projet jacobin dont souffre mon peuple depuis trop longtemps.

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