Le vélo en libre-service fête ses dix ans. Avec un abonnement annuel de 29 euros, ce moyen de transport est très économique et très prisé des Parisiens. Pourtant, un Vélib’ a un coût élevé : il est estimé à 4 000 euros par an dans la capitale. En effet, les frais induits par ce service sont considérables, à commencer par le travail du régulateur, qui approvisionne les stations vides. Cette régulation représente 45% du coût total.
Par ailleurs, 35% du budget d’un Vélib’ part dans les réparations. Entre le vandalisme, les tentatives de vol et le manque de soin des usagers, le boulot des mécanos ne manque pas. Chaque jour, 200 à 250 vélos passent dans leur atelier.
La facture est notamment financée par la publicité allouée à JCDecaux, le gérant de ces fameux Vélib’. « Les villes n’ont pas à les financer puisque ce sont bien les marques présentes sur le mobilier urbain qui les financent », assure d’ailleurs Albert Asséraf, le directeur général de la communication du groupe de publicité urbaine. Toutefois, si les marques financent bel et bien ce moyen de transport, la Ville de Paris, elle, touche des recettes publicitaires de facto moins élevées. Au final, c’est aussi le contribuable qui paie. Pour Christophe Najdowski, chargé des transports à la mairie de Paris, « c’est un service public, donc il n’est pas illégitime qu’il soit en partie subventionné par le contribuable ».