Voici 10 remarques relatives à la liberté d’expression en France
1. Liberté d’expression. La haine raciale n’est pas pire que la haine sociale promue par le communisme et le marxisme. Les racistes, s’il y en a, doivent avoir la liberté d’expression. Il faut abroger la législation antiraciste.
2. Le racisme est une opinion et il ne doit pas y avoir de délit d’opinion. La haine raciale est moralement condamnable, mais toute opinion doit être libre, comme aux États-Unis.
3. La liberté d’expression n’existe que si l’on est prêt à supporter l’expression d’idées contraires aux siennes. On doit avoir le droit de dire des horreurs morales. L’Occident sépare traditionnellement le droit et la morale.
4. L’hypertrophie du droit pénal, qui se substitue à la morale, est une tendance profonde du cosmopolitisme. Le droit pénal a dégénéré avec la multiplication des incriminations fallacieuses : harcèlement, blanchiment, crime contre l’humanité…
5. La liberté d’expression doit être totale sauf dans les cas d’incitation au meurtre, d’injure ou de diffamation qui portent sur les individus. Appliqué à une personne en particulier, c’est une injure. A toute une catégorie, c’est une opinion : Vous êtes un salaud, c’est une injure. Les cosmos sont des salauds, c’est une opinion.
6. Nous avons changé de Constitution le 1er juillet 1972 (entrée en vigueur de la loi Pleven). Nous étions un État républicain, et nous avons basculé dans un État cosmopolite.
7. L’interdiction de la liberté de discrimination par la loi Pleven a assassiné l’esprit de la Constitution.
Un particulier proclamant qu’il préfère louer son logement à un Français plutôt qu’à un étranger pourra être condamné pour discrimination.
8. Sottisier. « La France est un pays de liberté. » On met en prison pour délit d’opinion. Les tribunaux sont illégitimes en matière d’opinion. L’État de droit, instrument du cosmopolitisme, confisque nos libertés fondamentales.
9. Le racisme ne doit plus être pris en compte comme circonstance aggravante. C’est l’acte qui compte, non l’intention. La notion d’intentionnalité est contraire aux principes du droit.
10. Par devoir de vérité, il faut autoriser et libérer les statistiques ethniques, raciales et religieuses.
Conclusion : Je suis le seul candidat à défendre une liberté d’expression authentique.
Français de souche : nous serons libres quand nous aurons recouvré l’usage des mots pour désigner la réalité.
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Il semble que la seule limitation à la liberté d’expression qui vous révolte soit celle de l’opinion raciste. Mais commentons plus finement votre analyse :
1./ 2. D’accord, il n’y a pas d’opinion inhumaine puisque, comme tous les goûts sont dans la nature, toutes les opinions sont dans la nature humaine et naissent dans l’esprit humain.
Donc, pas de délit d’opinion, mais un délit d’incitation à l’action meurtrière ou délictuelle. Ainsi de l’appel au meurtre, et du délit d’injure ou de diffamation, car on doit respecter la réputation des personnes.
Pas de délit qui concerne les idées ou les hommes en général,mais délit dès qu’on e respecte pas les personnes.
La sagesse biblique ajouterait : « dès qu’on fait acception de personnes ».
Donc la discrimination peut être considérée comme antisociale et comme un délit, puisqu’elle applique à des personnes privées une opinion que l’on a sur les hommes en général.
4. Le cosmopolitisme a profité de « l’hypertrophie du droit pénal » et du fait qu’il ait remplacé la morale. IL n’en est pas la cause, mais en profite. La cause en est l’État de droit.
Traditionnellement, l’État de droit s’oppose à l’État de justice, celui où les lois non écrites ou le droit coutumier ont force de loi, et où la loi morale l’emporte sur la loi civile.
L’État de droit correspond certes à la suprématie de l’individu sur le bien commun ou l’intérêt général et à la séparation des pouvoirs, comme le dit Karl Schmitt ; mais il correspond avant tout au fait que « la religion civile » appelle une nouvelle religion de la loi, comme sont l’islam et le judaïsme et contrairement à ce dont le christianisme a essayé de s’affranchir.
Plus circonstantiellement, hier, Manuel Valls disait au cours de la séance des questions au gouvernement que la République vaincra, car elle est « dar-al-laïcité »/religion civile/hypertrophie du droit pénal
Est-ce que le blanchiment est une incrimination plus fallacieuse que le vol ou le recelle ?
5. Votre différence de qualification entre injure à un individu qui serait un délit, et injure à une communauté qui serait une opinion, n’est guère argumentée. Sauf à soutenir que la force qu’a une communauté pour relever l’injure tient dans le nombre, ce qui revient à légitimer la vengeance du groupe.
C’est un argument aussi faible que celui des chrétiens qui croient qu’il n’y a de salut qu’individuel alors qu’ils professent dans le credo que l’Eglise est le Corps du christ. Ils veulent bien reconnaître l’existence d’un Corps spirituel, mais dénient au corps politique de se prononcer démocratiquement pour ou contre la Volonté de Dieu, donc d’y consentir ou de s’y opposer avec une conscience de corps.
Sous prétexte que « la loi n’est pas l’expression de la volonté générale » parce qu’ »il y a des lois non écrites », il ne faudrait pas « mettre la vérité aux voix », et ne pas savoir si tel corps politique adhère à ces lois non écrites.
En régime démocratique, la loi, « expression de la volonté générale », n’a pas valeur de vérité, mais seulement d’adhésion.
6. Votre distinguo entre État républicain et État cosmopolite n’est pas juste. Vous oubliez que l’appartenance à la République est conditionnée depuis la Révolution à l’allégeance à des valeurs et à la preuve que l’on est vertueux, autrement dit que l’on respecte ces valeurs. Tout au plus le cosmopolitisme est-il une nouvelle vertu républicaine.
En outre, pourquoi la seule atteinte à la liberté vous paraît-elle être l’interdiction de l’expression d’une opinion discriminatoire ou raciste ? Le seul regret de l’interdiction de la haine ou de la méfiance ne limite-t-il pas à presque rien le champ de la dissidence ou de l’action politique ? Et cette limitation à l’interdiction de la haine n’est-elle pas le piège de l’antiracisme dans lequel vous tombez à pieds joints ?
7. Notre constitution interdit la discrimination presque dès son préambule.
8. En bone justice, les tribunaux ne sont pas plus légitimes en matière d’opinion que le législateur n’est légitime à dire l’histoire. La politique devrait être l’art de préparer l’avenir, et c’est à la société d’écrire son histoire, même légendaire.
Ce qui est nouveau, c’est que s’est introduite une distinction pseudo-scientifique entre histoire et mémoire, la mémoire assumant d’être la mythologie de l’histoire.
La force de la mythologie tenait à ce que les mythographes ne savaient pas qu’ils étaient mythomanes. Aujourd’hui, on écrit un « roman national » ou un « story telling » en conaissance de cause.
9. Vous avez raison. Le procès d’intention repose sur une police des arrière-pensées.
10. Les statistiques ethniques font partie de la connaissance du réel.
« La notion d’intentionnalité est contraire aux principes du droit. »
Pas vraiment, le droit occidental a historiquement deux composantes principales : le droit romain et la justice chrétienne. Le droit romain est purement scientifique, matériel, géométrique on peut dire, mais la justice chrétienne fait intervenir elle, l’intention, la psychologie de l’individu. Ces deux composantes s’opposent et se complément pour faire la justice « juste » et « humaine » que l’on a connu depuis des siècles.
Le problème est que la composante chrétienne de la justice prend le pas sur sa composante romaine, et que les juges, les êtres humains qui mesurent l’intention et la psychologie sont idéologiquement malades.
Je trouve de façon plus générale très intéressant le fait que notre société se rechristianise, sans jamais se l’avouer bien sûr. Par exemple, après chaque attentat on propose de « répondre à la haine par l’amour », on fait revenir sans cesse le thème de la culpabilité, qui sont des réponses très chrétiennes. Et notre société va naturellement subir le destin du christ, que l’on connait tous bien.
Juste une question de logique :
Vous appelez le marxisme et le communisme comme étalon politique ; donc :
– soit vous considérez cette tendance comme à l’extrême gauche et alors vous vous qualifiez d’office d’extrême droite (rappelons que vous vous dites de droite) ;
– soit vous restez sur votre position de « droite en général » et alors vous considérez le communisme et le marxisme comme la gauche en général (ce qui sera risible).
Quel est votre choix ?
Ne pensez vous pas que le monde réel est bien plus nuancé que ces distinctions ?
Epargnez-nous votre pilpoul. National-libéral, anti-cosmopolite, démocrate et républicain, je suis de droite modérée, non d’extrême droite, bien que je proclame : « Pas d’ennemi à droite ! » et que je n’aie donc rien contre l’extrême droite.