Hitler était socialiste

Hitler était socialiste

 

L’homme politique allemand Adolphe Hitler (1889-1945), né autrichien, était socialiste. Il était le chef du NSDAP, parti socialiste-national des ouvriers allemands (“National-Sozialistische Deutsche Arbeiterpartei”). Il faut traduire national-sozialistische par “socialiste-national” et non par “national-socialiste” comme on le fait presque toujours à tort, puisque l’ordre des mots n’est pas le même en français qu’en allemand. Ainsi, Hitler et son parti étaient socialistes avant d’être “nationaux” ou nationalistes.
“Nazi” est une abréviation péjorative forgée par les adversaires de Hitler et rejetée par ses partisans pour NAtional-SoZIalistische. (On a eu l’astuce de prendre la deuxième syllabe du second mot, “zi”, et non la première, “so”, comme il eût été normal, parce que “naso” aurait été trop transparent et que l’on aurait deviné sozialistische ou socialiste dans cette abréviation…). L’usage quasi exclusif du mot “nazi” sert à dissimuler la nature socialiste du régime hitlérien ; il relève de la désinformation et de la propagande.
Hitler déclara en 1934 : “Le socialisme-national emprunte le socialisme vital et créateur aux enseignements du marxisme.” Socialiste, Hitler n’était évidemment pas de droite, encore moins d’extrême droite ! Hitler était un homme de gauche.

Socialiste, le mouvement hitlérien était aussi par là-même égalitariste, étatiste, collectiviste et révolutionnaire.
Socialiste, il a fait une politique de dépenses publiques et de redistribution des revenus.
Egalitariste, il a sapé les hiérarchies traditionnelles afin de réaliser une “société sans classes” où tous les Allemands devaient devenir des “camarades”.
Etatiste, il a établi une économie dirigée où la liberté d’entreprise avait disparu.
Collectiviste, il a aboli les libertés fondamentales et embrigadé la jeunesse.
Révolutionnaire, il s’est attaqué à la famille, à la religion et à la tradition. Il ne se référait à la tradition indo-européenne (autrement dit arya ou aryenne), sous le signe du svastika ou croix gammée, que pour rejeter la tradition chrétienne de l’Allemagne et de l’Occident.
Comme celle de Marx, l’idéologie de Hitler était un messianisme millénariste qui voulait construire une société parfaite (le “Reich de mille ans”) sur les ruines de l’ancienne.

Le régime hitlérien est dit “totalitaire”. Au même titre que “nazi”, le mot est employé pour dissimuler le fait qu’il était socialiste et collectiviste. La notion de totalitarisme avait été conçue à l’origine par le philosophe italien Gentile pour qualifier la société selon lui idéale que l’Etat aurait investie en totalité, en sorte que l’individu n’aurait plus existé que par et pour l’Etat. Mussolini l’avait adoptée pour faire l’apologie du régime fasciste, qui devait réaliser l’idéal totalitaire. En réalité, le concept était inutile, puisque le prétendu “totalitarisme” n’était jamais que le socialisme ou collectivisme porté au plus haut degré. Il a pourtant fait florès quand Hannah Arendt l’a repris en mauvaise part après la guerre pour regrouper dans une même catégorie cauchemardesque l’URSS et l’Allemagne hitlérienne tout en escamotant le fait central qu’elles partageaient une même idéologie socialiste.
C’est bien parce qu’elle était socialiste et collectiviste que l’Allemagne hitlérienne ressemblait tant à l’URSS, Union des républiques socialistes soviétiques, au point d’en être structurellement homologue. Certes, le régime hitlérien n’était pas communiste : il n’avait pas aboli la propriété privée des moyens de production. Il était cependant calqué sur celui de l’URSS, qu’il avait pris pour modèle et dont il avait reproduit les grands traits : toute-puissance de l’Etat, dictature du parti unique, conditionnement des masses par la propagande d’Etat, culte du Guide : Hitler en Allemagne (le Führer), comme Staline en URSS (le Vojd).

“Nazi” et “totalitaire” pour ne pas dire socialiste et collectiviste… “extrême droite” pour qualifier (et disqualifier) un parti de gauche : nous baignons dans un flot de mensonges.

Son racisme étant parfaitement réductionniste, le mouvement hitlérien ne pouvait être réellement “national” ou nationaliste, car aucune nation, l’Allemagne pas plus qu’une autre, ne coïncide avec une race (comme la race caucasoïde) ou une sous-race (comme la sous-race nordique de la race caucasoïde). Il était donc en fait européiste : le Troisième Reich était un empire en voie de constitution, non une nation.
De fait, après la guerre, de nombreux responsables ou militants hitlériens se sont reconvertis sans encombre dans la “construction européenne” derrière Walter Hallstein, qui avait été membre de l’Association des juristes socialistes-nationaux et qui fut le premier président de la Commission de la Communauté économique européenne (on l’appelait la Commission Hallstein). Hallstein est considéré comme l’un des “pères de l’Europe”… et l’Union européenne est parfois qualifiée de Quatrième Reich !

Hitler fut l’ennemi de la France, qu’il vainquit en 1940 et qu’il occupa jusqu’en 1944. Belliciste, il mit l’Europe à feu et à sang et il perdit la guerre, entraînant son pays dans la catastrophe.

Un Français vraiment de droite qui fait sienne la doctrine nationale-libérale et qui est donc attaché à la patrie, aux traditions et aux libertés, opposé au socialisme et à l’européisme, ne peut que rejeter l’idéologie socialiste et collectiviste de Hitler, cet homme de gauche, et son entreprise révolutionnaire.

A lire :
Le Club de l’Horloge, Socialisme et fascisme, une même famille ?, Albin Michel, 1984.
David Schoenbaum, La Révolution brune. Une histoire sociale du IIIe Reich (1933-1939), Robert Laffont, 1979 (traduction de Hitler’s Social Revolution, Doubleday, New York, Etats-Unis d’Amérique, 1966).

(20 commentaires)

  1. Mise au point bienvenue, mais dans sa guerre aux idées reçues HdL se laisse parfois entraîner à des exagérations de sens contraire. Ainsi, il paraît très excessif de prétendre que la « liberté d’entreprise » ait disparu sous le IIIe Reich.

  2. Bonjour

    Ne serait-il pas plus judicieux de parler d’impérial socialisme que de national socialisme ?

    Sinon merci pour cette excellente analyse et cette réflexion intéressante.

  3. Henry de Lesquen est brillant… même quand il est absolument de mauvaise foi.

    Je prends certaines de ces provocations comme des incitations à travailler d’avantage nos sujets. Comme 99% des lecteurs de ce site, j’ai l’âge d’être son fils. Je regrette de n’avoir eu dans ma scolarité qu’une seule prof (en master 2) qui parfois trollait son propre cours pour savoir si elle était face à des scientifiques en devenir ou à des amibes passives.

    La comptabilité, privée ou d’état est la chose la mieux documentée de l’histoire de l’humanité (beaucoup y voient le facteur de massification de l’écriture il y a plusieurs millénaires). Regardons les chiffres concrets : l’Allemagne est le premier pays à s’être redressé de la crise spéculative de 1929. Les chiffres de milliers ou millions d’entreprises le prouve.

    Regardons les sources de la politique économique de l’époque :
    Inspiration : Henry Ford, inventeur, capitaine d’industrie exigeant mais généreux, peut soupconnable de gauchisme. Son portrait à longtemps été dans le bureau d’Hitler.
    Mise en œuvre : Hjalmar Schacht, technicien de la finance qui, à l’instar de Von Braun a sauvé sa vie en mettant son talent reconnu au service de l’Occident contre le communisme.

  4. Je suis d’accord sur certains points malgré quelques exagérations. Néanmoins je me demande ce que vous voulez dire par le fait que Hitler s’est attaqué à la famille ? Des exemples ?

  5. Je suis globalement d’accord nonobstant quelques exagérations. Néanmoins, je ne comprends pas ce que vous entendez par le fait qu’Hitler se serait attaqué à la famille. Auriez vous quelques exemples pour illustrer cette affirmation ?

  6. Nazi est une contraction populaire employée alors par les Berlinois.
    Telle est l’explication qu’en donnait Bernard Cabanes.

  7. Ne faites-vous pas une traduction tendancieuse du terme arbeiter.

    Arbeiter se traduit plus généralement par travailleur et pas uniquement ouvrier.

    Par exemple, « je vais travailler » ou « je vais au travail » se traduit en allemand par « Ich werde arbeiten ».

    Travailleur-Arbeiter désigne ceux qui vivent de leur travail (employés, cadre moyen, cadre supérieur, fonctionnaire, haut fonctionnaire…).

    Êtes-vous certain que le NSDAP excluaient par exemple les ingénieurs, les architectes, les médecins, les comptables de leur électorat ?

    Pourquoi donner une connotation idéologique de faucille ou de marteau derrière le mot arbeiter, comme dans la jactance des Mélenchon, Marchais ou la fille Le Pen.

    Les travailleurs ne se limitent pas aux employés des usines et des chantiers.

  8. Texte très intéressant : il faut en faire une vidéo longue et détaillée à diffuser partout, surtout sur les sites de gauche. Hitler d’ailleurs n’était pas nationaliste, mais impérialiste au sens où il rejetait l’idée nationale en elle-même i.e. aussi pour les autres peuples. Il voulait fonder un empire socialiste, multinational : il était contre l’Etat national homogène mais voulait un empire européen racialement hétéroclite ou les peuples de langue slave et latine auraient été asservis et relégués à la cinquième place… Le vrai nationalisme est compatible avec le vrai universalisme.

  9. En complément, on peut aussi ajouter que non seulement le socialisme « national » allemand était révolutionnaire, anti-traditionaliste et antichrétien (il n’a pas repris le drapeau rouge des socialistes pour rien !) mais qu’il était profondément hostile au christianisme, religion de l’Europe et de l’Allemagne ; quelques citations d’Hitler que ne renieraient pas bien des socialistes et gens de gauche :

    « Le christianisme est une rébellion contre la loi naturelle, une protestation contre la nature. Poussé à sa logique extrême, le christianisme signifierait la culture systématique de l’échec humain. »

    « Le mieux est de laisser le christianisme mourir de mort naturelle. Une mort lente a quelque chose d’apaisant. Le dogme du christianisme s’effrite devant les progrès de la science. »

    « Le christianisme, bien sûr, a atteint le sommet de l’absurdité à cet égard. Et c’est pour cela qu’un jour sa structure s’effondrera. La science a déjà imprégné l’humanité. Ainsi, plus le christianisme s’accrochera à ses dogmes, plus vite il déclinera. »

    « L’homme qui vit en communion avec la nature entre nécessairement en conflit avec les Eglises. Et c’est pourquoi elles vont à leur perte — car la science est destinée à remporter la victoire. »

    « Quel est ce Dieu qui ne prend plaisir qu’à voir les hommes s’humilier devant lui? Essayez de vous représenter ce que signifie cette histoire toute simple: Dieu crée les conditions du péché. Il réussit ensuite, avec l’aide du Diable, à faire pécher l’homme. Ensuite il se sert d’une vierge pour mettre au monde un fils qui, en mourant, rachètera l’humanité! Je conçois que l’on puisse s’enthousiasmer pour le paradis de Mahomet, mais le fade paradis des chrétiens ! »

    « Pendant trente ans [1618-1648], les Allemands se sont entre-déchirés uniquement pour savoir s’ils communieraient ou non sous l’un des deux cultes. Il n’y a rien de plus bas que de telles conceptions religieuses. De ce point de vue, on peut envier les Japonais. »

    « Le christianisme pur — le christianisme des catacombes — se préoccupe de faire passer dans les faits la doctrine chrétienne. Cela conduit tout simplement à l’anéantissement de l’humanité. Ce n’est que du bolchevisme intégral, sous des oripeaux métaphysiques. »

    « Le coup le plus dur qui ait jamais frappé l’humanité fut l’avènement du christianisme. Le bolchevisme est un enfant illégitime du christianisme. Tous deux sont des inventions du Juif. »

    « Mais le christianisme est une invention de cerveaux malades: on ne saurait rien imaginer de plus insensé, ni une façon plus indécente de tourner en dérision l’idée de Divinité. Un nègre, avec ses tabous, écrase de sa supériorité l’être humain qui croit sérieusement à la transsubstantiation. »

  10. Hitler a été le président du parti NSDAP ( Parti Socialiste Des Travailleurs Allemand).
    Donc en effets il était socialiste et non communiste. C’était les SA qui s’occupaient des communistes dit les Rouges.
    Cela dit très bon article et de même pour le blogue M.Lesquen.

    1. Très bon texte je m’étonne que Z… Ou M.L.P… n’en fasse pas un usage qui eclairerait les moutons Franzoze qui suivront le berger associé à 3 sous bergers de manière à ce que la France s’enflamme dans une guerre ou les gens qui se connaissent font tuer des gens qui ne se connaissent pas. Le 4eme Reich est il le 4eme Satanisme

  11. 🏀 😎 (y) 🏀 (y) 😎 🏀
     » YES, HITLER WAS a SOCIALIST  » by Steven CROWDER © 😲👿😲
    https://www.youtube.com/watch?v=VybWkpt_3Jo 2 000 000 Views !!!!
    A favorite tactic employed by leftists is to describe the Nazis as “ right wing ” with of course Adolf Hitler as their leader !
    Rewriting history is pretty common for leftists, but thanks to this nifty thing called “ history ” in combination with “ the internet ” we can bust this myth once and for all … 👍💡👍

  12. Le DAP devenu le NSDAP était un un parti socialiste donc un parti d’extrême gauche qui voulait une société collectiviste tout comme le PC en URSS. Il prônait un étatisme, un interventionnisme qui au pouvoir avait bridé le capitalisme libéral faisant en sorte que les capitalistes allemands suivent à la virgule près leurs directives, leurs ordres. Les capitalistes juifs virent eux leurs sociétés nationalisées bien sur sans indemnité (aryanisée) . Ce n’est pas Staline qui nous contredira lui qui aimait bien Hitler en tant que socialiste et révolutionnaire anti libéral complicité que le pacte germano soviétique concrétisa un moment. Le socialisme russe lui aussi était national et chauvin ( le terme nationaliste ne pouvant pas lui être accordé, le nationalisme étant une doctrine anti communiste) avec la grande guerre patriotique contre l’Allemagne. Le terme de travailleur concerne chez les socialistes les ouvriers dans leurs différentes catégories et les petits commerçants et artisans.Ces 2 partis étaient des partis « progressistes  » qui n’ont connu que des échecs car établis sur des idéologies contre la nature humaine, contre les valeurs que l’occident a créé dans l’élaboration de sa culture. Si les socialistes marxistes et la haute finance qui veut gouverner sinon le monde au moins l’Occident classent arbitrairement le  » national socialisme  » à l’extrême droite c’est uniquement pour discréditer la droite qui se bat contre eux pour le rétablissement de la Liberté et l’Etat de Droit. D’ailleurs quel plus bel exemple que les lois liberticides (Gayssot, Pléven, Perben, Taubira 1 et 2 Coutelle) proposées par les socialistes marxistes et les suppôts de la haute finance qui bafouent la Liberté, la règle de la loi et donc l’Etat de Droit au nom d’une idéologie malsaine et irresponsable.

    1. Oui, mais épargnez-nous la référence au prétendu « Etat de droit », qui est un Etat contre la loi, où les juges s’arrogent le pouvoir suprême dont ils dépouillent le peuple.

  13. La remarque ci-dessus est judicieuse . Les idéologues socialistes avaient révisé la vulgate marxiste pour engager les  » travailleurs  » aux côtés des classes moyennes dans le combat contre la ploutocratie apatride .
    Le regretté Marcel Déat s’inspira d’Henri de Man pour rénover un mouvement politique sans grand avenir dans des sociétés développées .
    – certains thèmes du socialisme sont plus actuels que jamais : l’eugénisme par exemple
    Le socialisme vivant d’aujourd’hui il faut le chercher à Singapour et en Chine . L »idéal confucianiste d’harmonie entre les classes sociales y a fort opportunément remplacé la stérile lutte des classes de jadis .
    Mettez-vous à l’école de l’Asie élitiste et vous découvrirez la formule gagnante .

  14. 🏀 😃 💧 🏀 💧 😃 🏀
     » YES, HITLER WAS a FUCKING SOCIALIST  » by Steven CROWDER © 😲👿😲
    https://www.youtube.com/watch?v=VybWkpt_3Jo 1 500 000 Views !!!!
    A favorite tactic employed by leftists is to describe the Nazis as “ right wing ” with of course Adolf Hitler as their leader !
    Rewriting history is pretty common for leftists, but thanks to this nifty thing called “ history ” in combination with “ the internet ” we can bust this myth once and for all … 👍💡👍

  15. « il mit l’Europe à feu et à sang et il perdit la guerre, entraînant son pays dans la catastrophe. »
    N’oublions pas que c’est le Royaume-Uni et la France qui ont déclaré la guerre à l’Allemagne.
    On connaît aujourd’hui toutes les manigances des anglais auprès des polonais pour qu’ils n’acceptent pas l’accord proposé par Hitler.
    Le fait que l’on dise qu’on a fait cette guerre pour la Pologne alors que les alliés ont laissé sans vergogne ce pays sous le joug soviétique est d’un cynisme achevé.

    1. Rassurez-vous, vous retrouverez notre emblème sur la façade du palais du Louvre à Paris, où « NL » ne signifie pas « Natinal-Libéral », mais « Louis-Napoléon », pour Napoléon III… Mais surtout, il est beau, et cela seul compte.

  16. Bravo !bravo !bravo!…pour votre texte. C’est un éclair de lumière dans les ténèbres qui nous entourent. Soyons joyeux notre état Providence veille sur nous (COVID) Salutations.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *