Radio Courtoisie : Dominique Paoli doit partir, par Joëlle Baechler

Lettre ouverte à Dominique Paoli sur l’avenir de Radio Courtoisie

 

Madame,

La décision de justice qui a annulé le conseil d’administration de Radio Courtoisie élu le 1er juillet 2017 et qui a destitué la direction de Radio Courtoisie nous donne l’occasion de reprendre notre souffle après les polémiques et la campagne de dénigrement “anti-Lesquen” qui ont marqué les huit derniers mois, et de poser avec plus de sérénité les questions essentielles sur l’avenir de notre radio, en commençant par le choix de sa future direction.

Vous avez trahi Henry de Lesquen, qui avait incarné Radio Courtoisie pendant onze ans, afin de prendre sa place. En aviez-vous le droit ? Aviez-vous la capacité d’exercer ses fonctions ? Après le jugement du 6 mars 2018 qui vous a destituée, est-il admissible que vous tentiez de reprendre ce poste, au risque de tuer la radio ?

Non, vous n’en aviez pas le droit ! Henry de Lesquen avait sauvé Radio Courtoisie. Il l’avait dirigée bénévolement pendant onze ans avec dévouement et compétence. Pour elle, il avait sacrifié sa vie familiale et sa vie professionnelle. Et il était le seul à avoir les qualités nécessaires pour lui permettre d’affronter victorieusement dans l’avenir les nouvelles épreuves que lui infligent ses ennemis et pour continuer à la développer en accroissant son rayonnement.

Henry vous avait fait confiance. Contrairement à ce que vous avez affirmé, vous n’étiez pas membre du conseil d’administration de la radio à la mort de son fondateur Jean Ferré en 2006. C’est Henry qui vous y a fait entrer en 2007. C’est lui qui vous a fait élire secrétaire général et qui vous a nommée déléguée du président aux questions éditoriales. Pendant toutes ces années, et jusqu’à la veille du putsch du 1er juillet 2017, vous n’avez cessé de lui témoigner des marques d’allégeance et d’amitié. Hélas !

Vous n’avez de cesse de vous réclamer de Jean Ferré, qui a fondé Radio Courtoisie en 1987 avec Serge de Beketch et qui l’a dirigée jusqu’à sa mort en 2006, et vous escamotez les onze dernières années où Henry de Lesquen l’a dirigée après lui. Vous oubliez un point essentiel : alors que vous étiez proche de Jean Ferré et que vous espériez sans doute lui succéder, c’est Henry que celui-ci a choisi et non pas vous.

Jean Ferré vous connaissait bien. La suite a montré qu’il ne s’était pas trompé. Il n’avait pas voulu que vous participiez au conseil d’administration. Il n’avait même pas voulu vous donner une émission à part entière. Il vous avait simplement nommée aux côtés d’Anne Collin pour une émission du matin.

Tous ceux qui ont le courage de vous écouter dans le libre journal du lundi soir depuis que vous y avez remplacé Henry mesurent combien Ferré avait eu raison. Vous n’avez pas la capacité de diriger cette émission essentielle, qui est celle du président de la radio. Vous avez le plus grand mal en général à tenir trois heures. J’ai été pendant cinq ans l’assistante d’Henry. Je suis donc bien placée pour faire la comparaison. Comment avez-vous pu avoir la prétention de prendre sa place ?

A un certain âge, il est ridicule d’étaler ses diplômes… surtout quand on n’en a que très peu ! Dans la lettre que vous avez adressée aux auditeurs en septembre, vous écriviez que vous étiez bachelière et que vous aviez fait des études à la Sorbonne. Ainsi, vous n’avez que le bac. Henry de Lesquen a lui aussi le bac. Mais il est également polytechnicien, ancien élève de l’ENA, licencié ès sciences économiques, et il a été maître de conférences d’économie à Sciences Po pendant sept ans. Vous n’avez pas tout à fait les mêmes titres universitaires.

Dans la même lettre, où vous consacrez une page entière à faire votre auto-promotion, vous vous gardez de dire que vous avez fait toute votre carrière comme journaliste à “Point de vue et Images du monde”, où, comme l’a écrit Henry en juillet, vous aviez pour mission de parler des familles royales d’hier et d’aujourd’hui, ce qui vous a permis de vous présenter comme historienne.

Henry de Lesquen, quant à lui, a fait carrière dans la haute administration, il a été l’un des fondateurs du Club de l’Horloge, qu’il préside depuis 1985, il a écrit une vingtaine d’essais politiques. A Radio Courtoisie, il a dirigé le libre journal des idées politiques de 2003 à 2006, puis, toutes les semaines, le libre journal du lundi soir de 2006 à 2017. Ses idées rencontrent aujourd’hui un écho extraordinaire auprès des jeunes, comme on l’a vu à la fête de la Courtoisie le 25 juin 2017.

Non, vous n’étiez pas en capacité de remplacer Henry de Lesquen ! Radio Courtoisie se portait fort bien le 1er juillet 2017, comme Henry l’a démontré dans les mises au point qu’il a adressées aux patrons d’émission au cours des semaines qui ont suivi. Depuis lors, en quelques mois, de nombreux auditeurs ont fui, découragés, la radio a perdu la diffusion par satellite et risque de perdre en décembre la diffusion par modulation de fréquence en province à défaut d’une action vigoureuse pour la conserver. Henry n’est pas responsable de la descente aux enfers que la radio connaît depuis son éviction.

Après vous être emparée par surprise de la radio le 1er juillet 2017, vous n’avez cessé, vous et Jean-Noël Audibert, de déverser sur Henry, à l’antenne ou dans vos lettres, un torrent de calomnies pour tenter de lui faire porter la responsabilité de vos échecs. Cette attitude est inadmissible. Il est évident en outre que la polémique permanente que vous entretenez ne peut que porter tort à la radio en troublant les auditeurs.

J’ai été stupéfaite d’entendre les insinuations calomnieuses et diffamatoires que vous et Jean-Noël Audibert avez distillées à de multiples reprises à l’égard d’Henry de Lesquen. Nul n’ignore qu’Henry est parfaitement intègre. Nul n’ignore qu’il a dirigé bénévolement Radio Courtoisie pendant onze ans. Et s’il avait fait preuve d’incurie, comme vous avez osé le prétendre, la radio n’existerait plus depuis longtemps.

A cet égard, la note que vous avez publiée après votre destitution le 6 mars dernier était incroyable. S’il y a eu des irrégularités dans l’assemblée générale du 1er juillet 2017, vous en êtes responsable au premier chef, puisque vous étiez secrétaire général de l’association et donc chargée de veiller à la régularité des procédures. Du reste, j’ai cru comprendre que vous aviez défendu devant le tribunal la parfaite régularité de l’assemblée générale. Et c’est vous que le tribunal a condamnée à 3.000 euros et non pas Henry.

Plus grave encore, vous avez porté atteinte à la liberté de pensée de la radio et à l’indépendance des patrons d’émission. Henry avait toujours veillé à ce qu’elles soient scrupuleusement respectées. Je lui en suis pour ma part très reconnaissante. Mais vous, vous avez chassé Martin Peltier du libre journal de la résistance française sans aucun motif légitime. Vous avez fait la police du langage pour imposer à tous un discours aseptisé. Serge de Beketch a dû s’en retourner dans sa tombe…

Vous accusez Henry d’être trop à droite… Accusation invraisemblable quand on connaît l’histoire de Radio Courtoisie. Henry a rappelé en juillet que les deux fondateurs de Radio Courtoisie, Jean Ferré et Serge de Beketch, étaient bien plus à droite que lui. Jean Ferré avait été dans l’OAS et avait passé dix ans d’exil dans l’Espagne de Franco. Henry aurait pu ajouter que Ferré était maurrassien, alors que lui se définit comme démocrate et républicain. Quant à Serge de Beketch, il était difficile d’être plus radical que lui. La radio a d’ailleurs été condamnée plusieurs fois en raison de ses émissions, notamment parce qu’il avait reçu le professeur Faurisson.

Le CSA avait engagé une procédure de sanction administrative contre la radio parce que, dans le libre journal d’Henry de Lesquen, son invité, le journaliste François Foucart, avait déclaré en 2016, réagissant à l’affreux attentat islamiste de Karachi qui avait tué des dizaines de femmes et d’enfants chrétiens le jour de Pâques : “L’islam est une religion de haine.” Vous auriez dû, comme je l’ai été, être scandalisée par l’attitude liberticide du CSA et vous montrer solidaire d’Henry. Au lieu de cela, vous vous en êtes servie honteusement pour tenter de l’accabler. Et vous avez si mal défendu les intérêts de la radio que celle-ci a été condamnée à l’amende maximum, en dépit de la suppression de l’émission d’Henry.

Nous devons nous battre pour garder le droit de critiquer l’islam et l’immigration à l’antenne. Radio Courtoisie est une radio de droite ! Elle l’a toujours été et c’est ce qui fait son identité. Le procès que vous avez fait à Henry est précisément celui qui avait été fait à Jean Ferré et Serge de Beketch du temps de Radio Solidarité et qui les a conduits à créer Radio Courtoisie.

Ainsi, vous trahissez Jean Ferré quand vous vous en réclamez, de même que vous avez trahi Henry.

Non, à 77 ans, il n’est pas admissible que vous tentiez de reprendre le mandat que vous avez été incapable d’exercer pendant les quelques mois où vous avez été aux commandes. Renoncez à votre candidature et ralliez-vous à la seule qui soit concevable, celle d’Henry. Seul Henry de Lesquen a la légitimité, l’autorité, la compétence, le courage et l’énergie de reprendre la tête de Radio Courtoisie, comme il l’a fait bénévolement pendant onze ans.

C’est Henry qui a fait le nouveau site Internet, lequel était prêt avant son éviction. Je sais qu’il a l’ambition d’élargir considérablement le public de notre radio, qui doit s’adresser à tous les âges. Il a la capacité d’en faire aussi la radio de la jeunesse.

Les ennemis de la radio veulent la tuer ou au moins la normaliser, ce qui reviendrait au même. Henry a la force morale de résister à la pression du politiquement correct. Radio Courtoisie doit redevenir la radio de la liberté de pensée dans le respect de l’indépendance de ses patrons d’émission.

Radio Courtoisie est en danger. Avec vous et Jean-Noël Audibert, elle continuerait à se racornir, à se rétrécir ; elle prendrait le chemin du déclin, du vieillissement et de la mort. Avec Henry de Lesquen, elle redeviendra la radio du pays réel au service de la France et sera le plus bel instrument de la résistance française.

Recevez, Madame, mes salutations distinguées.

Joëlle Baechler
patronne d’émission de Radio Courtoisie

(19 commentaires)

  1. Merci, merci et merci.
    Nous avons tant besoin de patriotes, de vérités et de résistance.
    La situation de la France est actuellement catastrophique.
    Nous avons besoin de personnalités courageuses et de talents.
    Vive Henry de Lesquen, Vive Radio Courtoisie afin qu’elle redevienne cette radio de l’espérance, de l’excellence Française et du débat d’idées.
    RENDEZ NOUS NOTRE RADIO ET NOTRE SEUL ESPACE DE LIBERTÉ SUR LA BANDE FM.

  2. Félicitations Joëlle, cette très belle lettre est ‘ simplement ‘ pour ne pas écrire « juste ‘ sinon Henry me reprendrait , le rétablissement de la VERITE … Je n’écoute plus ni ne cotise à Radio Courtoisie , depuis le départ de Monsieur de Lesquen . Car j’attends avec patience son retour au micro et aux commandes de cette formidable radio .
    Très fraternellement , merci Joëlle
    Grégoire

  3. Merci Madame Baechler !! Mille fois merci
    Depuis sa création Radio courtoisie m’aide « à y voir clair »en nourrissant ma réflection. Elle m’aide aussi moralement à ne pas désespérer.
    Je ne peux dire combien Monsieur de Lesquen me manque .Il est l’image idéale d’un vrai chef :pensée claire et originale,analyses précises et irréfutables construites grâce à une immense culture.Son autorité critiquée par les veules est la qualité indispensable à tout dirigeant.
    Je ne cotise plus à la radio tant je suis déçu,même si je l’écoute encore et si j’y entends souvent des intervenants de valeur.
    Vive le retour de Monsieur de Lesquen, non à la Radio-sirop.
    Philippe Prutner

    1. la courtoisie a repris ses droit dans la radio, l’émission était devenu avec HdL un modèle de sectarisme machiste, un auto-célébration du maître, un ton plus conforme à Jean Ferré est en effet revenu le lundi soir !

  4. Je ne connais certainement pas tous les tenants et aboutissants du problème. Ce que je sais toutefois, c’est que l’émission d’Henry de Lesquen le lundi soir était d’une très haute tenue intellectuelle. On peut penser ce que l’on veut sur le fond des idées d’Henry de Lesquen : force est de constater qu’Henry de Lesquen les défend de façon particulièrement brillante. Au reste, il s’intéresse aussi aux idées des autres.

  5. Monsieur de Lesquen doit retrouver ses places dans notre chère radio.
    Sa place de Président et sa mission du lundi soir !
    Pourquoi ? Parce-qu’il est compétent dans ces deux grands rôles.
    Caractère de cochon, brillant, cultivé, horripilant, agressif, cohérent, courageux, dynamiteur de mous, charmant à l’occasion (une jolie personne dont l’esprit le séduit …), impitoyable défenseur de nos qualités, et pour en finir avec
    ce portrait sans nuances … c’est un ARISTOCRATE QUI TIENT BIEN SON EPEE !
    Ne tardez pas cher Monsieur, on vous attend.
    De tout coeur avec vous !

    1. l’émission était devenu avec HdL un modèles de sectarisme machiste et d’auto-célébration du maître …. la courtoisie ne va pas forcement de paire avec les diplômes dont HdL est bardé. C’est une vertu indispensable à la tête de cette radio. la « bachelière » est tout à fait à sa place elle a été au coté de Jean Ferré depuis l’origine et en a les qualités n’en déplaise à certains messages très injustes et fort discourtois.

  6. La « dernière » de Madame Paoli: avoir fait censurer Laurent Guyénot, venu parler de son dernier livre le 30 Mars, à midi, dans l’émission d’Henri Dubost (qui l’a d’ailleurs fait interroger par une sorte de porte-flingue, pour tenter de le démolir (pas jolies, vos basses-oeuvres, Monsieur Dubost, à présent démasqué aux yeux des auditeurs!) mais pîre: Monsieur Guyénot a osé parler de sa maison d’Editions « Kontre-Kulture » (bien la moîndre des choses, lorsque l’on vient parler de son bouquin) qui s’avère être liée à Alain Soral, nommé également à l’antenne par Laurent Guyénot: le passage entier a disparu dans les rediffusions….Il est vrai qu’Alain Soral était interdit d’antenne sous le règne du cher « Henry »….hi hi hi: peut-être au moins un sujet sur lequel ce dernier serait d’accord avec Madame Paoli…..

    Sinon Bravo Madame Baechler, bravo pour votre lettre, rien à redire, c’est impeccable, d’autant que vous êtes encore dans la place….Bonjour l’ambiance, quand vous venez faire votre émission!

    Si « Henry » revient, j’espère qu’il vous en saura gré, et sera plus aîmable avec vous: il est vrai que l’amabilité n’est pas son fort, faudra qu’il s’améliore, même s’il est génial, côté intellectuel! Va-il procéder à une nouvelle « épuration », lors de la « Libération »….hi hi hi

  7. Bravo à Madame Baechler pour son courage et la justesse de son analyse. Madame Paoli est manifestement dépassée. Le lundi soir est devenu profondément ennuyeux. Sous sa direction, Radio courtoisie ,par trop cléricale, a perdu beaucoup de son intérêt politique. Dommage aussi que le site de rediffusion immédiate ait été brutalement supprimé.

  8. Je crois que Dominique Paoli est une espèce de petite bourge minable de droite molle.
    Ceci explique certainement quelques problèmes…

  9. Radio Courtoisiea besoin d’un vrai patron, pas d’une chaisière ramenant tout à Maurras et aux Orléans

  10. Félicitations Madame Baechler!. Rien d’étonnant dans l’attitude de Danielle Colle-Paoli-Latil qui a été à bonne école pendant de nombreuses années avec une certaine ‘meneuse de revue argentine’!!!!…. Coups bas et Putsch, elle connait la vieille dame!!!!. Pathétique et sournoise, il est grand temps pour elle de prendre sa retraite et de se retirer du monde!. Et parole d’évangile:….Personne ne la regrettera!!!….

  11. Il me semble honnête de mentionner une nouvelle stupéfiante, vu ce que j’avais écrit le 11 Avril dernier, un peu plus haut: contre toute attente, Monsieur Dubost a à nouveau reçu Laurent Guyénot, dans son émission de midi, hier vendredi 12 Octobre 2018, a été d’une extrême courtoisie, se fendant même d’une remarque préliminaire, sur l’accueil pour le moins discourtois qui avait été réservé à ce dernier, lors de la première émission.

    Je viens d’écouter la rediffusion de minuit: pas un mot n’a été retiré, de cet entretien passionnant, à propos du livre de Laurent Guyénot « Du Yahvisme au Sionisme » aux Editions Kontre-Kulture, que je conseille au passage aux éventuels intéressés par cette question fondamentale, à la source du paysage géo-politique contemporain. Ils en apprendront plus qu’en écoutant les parlottes sans fin, des politiciens et des intellectuels, y compris classés à droite mais finalement prêts à toutes les compromissions.

    Guyénot est avant tout un esprît libre, d’un anti-conformisme viscéral, qui lui fait aller droit-au-but; en oûtre d’une rare simplicité.
    Le dialogue était riche, soutenu, espérons que Guyénot revienne régulièrement boulevard Murat (pourquoi pas en invité régulier de Henri Dubost, qui ne pourra que s’en féliciter) je crois qu’il enchantera de très nombreux auditeurs de cette radio, qui a perdu bien des couleurs depuis quinze mois….si vous voyez à quoi je fais allusion!

    A bientôt,

  12. la courtoise est revenu le lundi soir sur la radio; l’émission était devenu avec HdL un modèles de sectarisme machiste et d’auto-célébration du maître …. la courtoisie ne va pas forcement de paire avec les diplômes dont HdL est bardé. C’est une vertu indispensable à la tête de cette radio. la « bachelière » est tout à fait à sa place elle a été au coté de Jean Ferré depuis l’origine et en a les qualités n’en déplaise à certains messages très injustes et fort discourtois.

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