Lettre à Dominique Paoli
Madame,
Il y a deux ans j’ai reçu un appel de Monsieur de Lesquen pour me demander de bien vouloir reprendre une émission sur Radio courtoisie.
Ayant eu la garantie d’avoir une liberté de ton et d’action dans le cadre de mon émission, j’ai accepté.
Depuis, je tiens le Libre Journal des Insoumis sans défaillance tous les quatre mardis. J’ai souhaité donner à mon émission un ton original consistant à aborder des thèmes sérieux sans se prendre au sérieux. Pour ce faire, j’ai fait appel à « Jef », un professionnel qui a travaillé pendant vingt ans avec des personnalités aussi reconnues que Philippe Bouvard, Laurent Ruquier, Anne Roumanoff, etc.
Même si l’on ne peut satisfaire tout le monde, nous savons que cette émission est un succès, ne serait-ce qu’au vu des nombreux messages qui nous parviennent tout au long des émissions, ainsi que des encouragements à poursuivre provenant des auditeurs et adhérents.
Par ailleurs, j’ai toujours refusé de prendre parti dans les querelles récentes de Radio Courtoisie. Au bout de 21 ans d’engagement corps et âme dans de nombreuses activités associatives, ce type de déchirement stérile m’a toujours paru l’expression d’un milieu où se confrontent naturellement des opinions libres et des personnalités fortes.
Ne vous connaissant ni vous, ni Monsieur de Lesquen, et ayant été à de nombreuses reprises particulièrement écoeuré par les coups bas de ce petit milieu aux visées de conquérant et aux manoeuvres de perdant, je ne me sens pas l’âme d’un enfant de divorcé mais plutôt celle d’un observateur assez détaché.
Cependant autre chose me préoccupe.
A plusieurs reprises, vous avez jugé bon de censurer certains propos tenus dans mon émission. D’abord une de mes critiques sur le film 120 battements par minute, qui me valut un recommandé avec menace d’annulation de mon émission puis, je viens de l’apprendre, deux nouvelles censures de propos tenus par Jef dans ma précédente émission, et ce sans m’en avoir averti.
Que certains traits d’humour vous paraissent de mauvais goût me semble tout naturel et même assez inévitable. Il est bien normal que les blagues soient très inégales et que certaines puissent déranger.
Je comprends également que vous soyez très inquiète des récentes condamnations supportées par le CSA.
Cependant, comme j’ai déjà eu l’occasion de vous le dire, nos propos ne tombent pas sous le coup de la loi et, d’ailleurs, le CSA n’en a à ma connaissance jamais fait reproche.
Je trouve votre attitude inquiétante pour au moins deux raisons :
– la première c’est que l’auto-censure paniquée est exactement ce qu’attendent nos adversaires. En la pratiquant ainsi, Radio Courtoisie perdra son caractère et se rangera aux côtés des radios au contenu aspetisé, pour ne déranger plus personne.
Soit il faut accepter de prendre les coups des premières lignes de combattants, soit il faut se résigner à se réfugier sur le web, là où la censure est nécessairement plus ardue mais, aussi, où le public est plus difficile à toucher.
– la deuxième me frappe plus directement. En me censurant, vous faites implicitement passer le message que je dirige une émission au contenu homophobe ou raciste (à quand l’antisémitisme ?), ce qui me stigmatise tout particulièrement alors que mes valeurs catholiques m’empêchent strictement d’adhérer à ces idéologies en vogue.
Alors que je pensais donner libre cours à mon esprit mousquetaire, je réalise aujourd’hui que Radio Courtoisie n’est plus pour moi une tribune où il est possible de s’ « empanacher d’indépendance et de franchise ».
En conséquence, je dois avoir l’honnêteté intellectuelle d’arrêter mon émission tant que ces problèmes n’auront pas été résolus, plutôt que de baisser la voix en utilisant la radio comme une tribune pour mes activités comme un opportuniste de seconde zone.
Je ne me présenterai pas à l’antenne demain, et vous saurais gré de bien vouloir y diffuser une archive, comme c’est la coutume en pareil cas me semble-t-il.
Si je ne devais pas revenir, je remercie tous ceux qui ont permis cette magnifique aventure, des techniciens jusqu’aux petites mains qui ont inlassablement noté les messages pendant les émissions, en remerciant chaleureusement les auditeurs qui nous ont soutenus et encouragés jusqu’à présent.
Je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de ma respectueuse salutation.
Les ennemis de Radio Courtoisie ne la trouveront jamais assez édulcorée. L’autocensure ,hors la politesse et la bienséance,ne sert à rien qu’à décevoir les auditeurs.Le » deux poids deux mesures » est désormais la règle et la radio sera toujours sur le mauvais plateau de la balance,quoi qu’elle fasse.
Conclusion : restons nous-mêmes,ne lâchons rien !
ph.P
Alors là, cher Monsieur Jodeau, les bras m’en tombent: vous êtes bien le dernier auquel j’aurais pensé devoir subîr la censure de l’ex « nouvelle direction », désormais provisoire. Votre émission m’enchantait, et je suis bien désolé que vous ayez décidé de ne plus l’animer.
Finalement, cette Madame Paoli, est d’un politiquement correct à chi….Oh pardon! J’allais utiliser un mot anglais! Elle est un concentré de tout ce que détestaient Jean Ferré et Serge de Beketch!
A propos de Jean Ferré, je souhaiterais évoquer un souvenir du très ancien auditeur de Radio Courtoisie que je suis. Lorsque celui-ci fut très gravement malade, au point de ne pouvoir assurer son émission du lundi soir, à une question d’un auditeur qui demandait la raison de son absence, Madame Paoli eut cette réponse aussi saugrenue que ridicule (en outre mensongère, et qui en dit long sur sa capacité de dissimulation, à défaut de celle d’être « une grande historienne »): elle répondit textuellement: « il est tombé dans son escalier », alors qu’il était de notoriété publique qu’il était atteint d’une « longue maladie », arrivée à son terme. Je l’ai entendue en direct, et un enregistrement doit exister (sauf s’il a été caviardé, une pratique hélas bien répandue sur « notre chère radio »).
S’il n’était le côté tragique de l’évènement, on poufferait rétrospectivement de rire, à une aussi stupide réponse de la part de cette dame, qui eût pu évoquer sobrement la maladie de Jean Ferré, sans aucunement trahîr le secret médical mais qui montra déjà le peu de considération dans laquelle elle tient les auditeurs. Espérons qu’ils s’en rendront enfin compte.
Avant-hier soir lundi 21 Mai, lors de la séquence du « courrier des auditeurs », en début de seconde partie du » « Libre » Journal du lundi soir », à une auditrice qui mentionnait « la grande épreuve que traverse la radio) », Madame Paoli répondit « Espérons que ce sera la dernière, et que Radio Courtoisie retrouvera ensuite son calme légendaire »…On en frémit!
Le « calme légendaire » sera plutôt…un enterrement de première classe, qui a déjà commencé: avec des rediffusions « d’archives » de plus en plus nombreuses (pour boucher les trous des patrons démissionnaires, et de moins en moins motivés) au point que certaines d’entre elles ne comptent plus que des participants hélas tous et toutes décédés sans exception, si bien que l’on se croirait certains jours, au Bal des Revenants, ou à la soirée des fantômes….
Bien à vous,
Radio Courtoisie est entrain de mourir par la faute de Dominique Paoli et son équipe de flatteurs. C’est un entre soi consanguin. Beaucoup d’émission de promotion personnelle sans aucun contenu de droite. Le lundi est devenu pathétique avec une patronne d’émission qui n’a pas travaillé le thème de l’émission, qui ne comprend pas vraiment ce qu’il se dit. Qui ponctue les propos de ses invités par au maximum des « oui ». et des remarques qui frôlent la transcendance. « C’est vrai que Chambord est un beau château ». « Mauras était vraiment un grand écrivain! ». Merci de l’info Dominique.
Oui mais soyons rassurés ! Sanders est toujours là pour se vendre en tant qu’auteur, et pour vendre les bouquins de sa microscopique maison d’édition à compte d’auteur, auteurs que d’ailleurs il invite l’air de rien ; Poultier continuera de bouffer gratos dans tous les restaurants de France parce qu’il invite le type d’on ne sait quel guide et les cuistots trop contents de se faire de la pub à pas cher, Zaza Bertin continuera de recevoir des chocolatiers et de gros colis pleins de bon chocolat (c’est le tarif pour passer dans l’émission), le gâteux Fouquerau continuera de raconter n »importe quoi dans des tunnels d’une demi-heure qui assomment les derniers auditeurs ; Antony continuera de bafouiller interminablement de telle sorte que l’auditeur a mal pour lui ; Trémouillet de villers continuera bruyamment de se trouver formidable, de trouver génial son fils, sa fille et sa concierge ; Darnel continuera de nous raconter Sarah Bernhard qu’il a tenu sur ses genoux ; Paucard de passer des chansons ineptes entre deux invitations de copains « écrivains » (en réalité, tout comme lui, d’obscurs et antiques tâcherons de l’édition) ; la Tocnaye de parler tout seul, Esclapion de s’écouter rire et parler avec des couinements de satisfaction obscènes…