En ce 21 mai, deux ans après le sacrifice de Dominique Venner pour rompre la léthargie qui affecte la France et l’Europe charnelle face à leur funeste destin, rien ne semble changer.
Cette fois-ci, ceux qui tiennent le pistolet automatique chargé ont pris le contrôle d’une cité trimillénaire marquée notamment par le règne de Salomon et par la visite de l’empereur Hadrien en 129. L’Illustre Palmyre est en proie à une tabula rasa dont un des rares précédents remonte aux guerres Puniques. La Syrie de Bachar Al-Assad, tout comme Carthage, est en proie à une destruction par le feu et par le sel.
Sur le plan stratégique, rien ne semble contraster avec cette fin de la Syrie multiconfessionnelle, multi-civilisationnelle, de tradition orientale. Le régime Syrien ne possède plus que les puits de pétroles de la région de Homs, ce qui lui laisse, pour ainsi dire, qu’une maigre marge de manœuvre. L’Etat Islamique semble s’inspirer des techniques américaines et Kurdes employées en Irak, l’idée étant de couper une armée des ressources qui assurent le bon fonctionnement de son matériel militaire. Sans essence, on ne peut plus assurer la logistique des troupes armées, ni entretenir ses chars, ses avions, ses hélicoptères. Al Bagdadi veut couper au régime de Damas tout ce qui pourrait, dans un sursaut désespéré, retarder la montée en puissance du Califat. Si (comme nous le rapporte Le Monde) Bachar El-Assad ne peut compter uniquement que sur la région de Homs pour assurer la survie de ses troupes et de l’économie syrienne, c’est que la partie est dores et déjà perdue. Nous savons également depuis un an, via la presse Egyptienne, que l’Etat Islamique a une fâcheuse tendance à réemployer le matériel militaire du régime Syrien.
Alors qu’en France, Najat Vallaud-Belkacem orchestre la ruine de la nation française en vidant le programme d’Histoire de sa substance nationale et en supprimant les options Latin et Grec au Collège-Lycée, Al-Bagdadi s’inspire des théories de la guerre révolutionnaire expérimentées par Mao Zedong. En réalité, l’Etat Islamique aspire à une grande révolution inspirée du communisme, au bénéfice du Califat mondial. Il ne s’agit donc pas de faire triompher la tradition musulmane en Syrie, mais d’utiliser le fondamentalisme islamique comme cellule de destruction de tous les vestiges de l’Histoire syrienne.
Pire encore, on mentionne dans les quotidiens de la presse conventionnelle que l’Etat Islamique s’est emparé des structures opérationnelles du régime Syrien. La première victoire de l’Ummah, cette autre forme de mondialisme -avec ses codes culturels propres, ses cadreurs talentueux, ses groupes, comme Nasheed, qui endiablent et électrisent les jeunes arabo-musulmans en partance pour la croisade- marque un tournant dans l’Histoire du Proche-Orient. Tous ces relais culturels, inspirés par les phénomènes de mode des musulmans conservateurs turcs et par la culture de masse Hollywoodienne, tendent à construire un intégrisme musulman coupé de son creuset culturel. En effet, dans les clips de Nasheed, on peut observer des maisons Norvégiennes et des villes dans les Fjords. À ne pas s’y tromper, c’est bien la tradition séculaire qui gêne les djihadistes. Tout comme en France, où l’on constate que l’Education Nationale annihile la véridicité historique en affirmant que la nation française est originellement multiculturelle et immigrationniste. On occulte certaines périodes de l’Histoire de la France d’Ancien-Régime, en falsifiant, dans un second temps l’Histoire de la République. Et ce, bien évidemment, dans l’optique de faire de nos jeunes enfants des citoyens sans racine, sans identité, bref, de parfaits cosmopolites.
http://www.youtube.com/watch?v=l8GDLy9K2Fk
Car on se garde bien de parler, en masquant l’âcre réalité de prêchi-prêcha sur le patrimoine mondial et immémorial de l’Humanité, des révélations de la presse iranienne et israélienne. En effet, les services secrets étasuniens finançaient bien l’Etat Islamique en sous-main, et les bombardements de la coalition internationale détruisaient « accidentellement » des « installations » du régime d’El-Assad. Comme c’est malheureux ! Une pluie d’euphémismes et de poncifs ataviques d’une presse affiliée à la pensée unique s’est abattue afin d’éluder l’affirmation selon laquelle nos élites nourrissaient l’hydre de Lerne islamiste depuis quatre ans, en attendant, après avoir agité l’incendie, que la démocratie s’enracine. Compter sur les forces de l’anti-tradition pour imposer ses normes partout sur le globe de manière indifférenciée, voilà le jeu des partisans des théories de Fukuyama sur la fin du monde ! La gauche, l’intégrisme musulman, le mondialisme, les néo-conservateurs américains, les voilà tous rassemblés, ligués contre nos nations pluriséculaires. Oui, gauchisme totalitaire et califat mondial mènent tous deux le même combat acharné contre les traditions et l’Histoire. L’un est pacifique mais pervers, l’autre est d’une violence inouïe.
Adieu, aux chrétiens d’Orient, aux romains de Palmyre, au Roi Salomon !
Adieu, le Latin et le Grec au collège et au lycée ! Bonjour, la signalétique arabe dans les écoles bretonnisantes d’Ille-et-Vilaine ! L’actuel ministre de l’Education Nationale, cette jeune marocaine ambitieuse, a trouvé, me semble-t-il, chaussure à son pied dans la personnalité incontournable de monsieur Abou Bakr al-Bagdadi ; Vive les mariés !
C’est à ce moment décadent que la voix de Dominique Venner, sortant des chants d’un Bernard Lugan ou d’un Henry de Lesquen, vient à nous rappeler subitement que les néo-conservateurs américains étaient d’anciens trotskystes soixante-huitards de la génération beatniks, et que notre funeste Education Nationale était, et demeure toujours l’instrument de l’abominable gauche cosmopolite.
Ensemble crions tous : « Belkacem, Al-Baghadi : Même combat ! ».