Les trois cerveaux
Par Henry de Lesquen, dans La Politique du Vivant, du Carrefour de l’Horloge
Mac Lean, neurophysiologue américain, fait sienne la conception évolutionniste. Selon lui, le développement du cerveau humain s’est fait en trois étapes. Cette théorie, dite des « trois cerveaux », fournit elle aussi un bon exemple d’évolution par intégrations successives.
La partie la plus ancienne (deux cent millions d’années) et la plus centrale du cerveau est celle que Mac Lean nomme le cerveau reptilien (ou paléocortex). C’est lui qui a commencé à programmer certains modes de comportement. Il joue un rôle essentiel dans les comportements rigides purement instinctifs, puisqu’il commande la vigilance, la faim et la soif, les conduites élémentaires de défense et d’agression, la reproduction, les soins à la progéniture… N’est-ce pas, d’ailleurs, la difficulté que nous avons à rationaliser les pulsions émanant de cette partie de notre cerveau qui nous entraîne à récuser l’animal qui est en nous ?
En poursuivant son chemin, l’évolution va remédier aux faiblesses de ce cerveau, incapable d’affronter des situation nouvelles. Il nous restera cependant, comme centre d’impulsion de nos comportements et source de nos instincts. Ce sont les mammifères qui apportent la seconde contribution à la constitution de notre cerveau actuel : un lobe de cortex primitif (mésocortex, cent millions d’années environ). Ce second cerveau accroît les capacités d’apprentissage, d’adaptation des vieux comportements à de nouvelles conditions de milieu ; c’est en lui, notamment, que l’on situe l’odorat, instrument essentiel de la vie des mammifères.
Le mésocortex module, affine les comportements innés du niveau précédent, mais il développe aussi des conduites acquises grâce à l’apport de l’apprentissage et du milieu. On notera, à ce sujet, que si ce cerveau a des connexions nerveuses très fortes et apparentes avec le paléocortex, il n’en a pas de semblables avec le néocortex.
Ce dernier n’apparaît qu’avec les anthropoïdes, voici quelques millions d’années. Disposant d’immenses ressources en neurones, il est le siège de la mémoire, de la pensée conceptuelle et de la conscience de soi. Comme l’explique Mac Lean, le cerveau animal ne comprend pas cette pensée trop élaborée, il n’entend pas ce langage : son langage à lui est celui des émotions.
Il arrive que le néocortex ne joue pas, ou joue mal son rôle de transformation des impulsions issues du cerveau primitif. C’est alors que l’homme manifeste un comportement à proprement parler « bestial » : sourd au langage de la raison, il laisse au contraire parler l’animal qui est en lui.
Bonjour Henry de Lesquen,
Bravo, vous avez bien compris l’architecture générale du cerveau humain. Quelle merveille en effet !
Mais croyez-vous vraiment que l’évolution qui y a mené n’ait été guidée que par le hazard ?
Non bien sûr. Comme l’a entrevu Lyssenko, cette évolution s’est construite grâce à la transmission à la descendence des caractères acquis.
Nous commençons seulement à comprendre les mécanismes par lesquels la Nature s’y prend : les systèmes nerveux et reproductifs sont étroitement liés par l’échange continu d’informations grâce à des marqueurs chimiques qui influent sur la lecture et la réplication du génome au sein même des cellules.
C’est important d’en savoir plus et d’explorer plus avant la recherche dans cette voie : dans le cas d’une GPA, quelle est la part des caractères acquis transmise par la mère porteuse, et quelle est la part des caractères acquis transmise par les parents génétiques ? Seule la compréhension des mécanismes précédemment évoqués permettra de traiter les trisomiques comme l’espérait le professeur Lejeune pour faire en sorte que les aspects négatifs du gène en excès ne s’explriment pas.
Cette remarque secondaire étant faite, je vous souhaite tout le bien pour votre courageuse campagne.
Vive la Nation et vive le Roy !
Cette théorie puise la plupart de ses références sur Freud, juif sioniste notoire ! Il faudrait revoir les bases !
Totalement faux. La théorie des trois cerveaux de l’homme due à Paul McLean ne doit rien à Freud.