Je suis le candidat de la discrimination – par Henry de Lesquen

Le discours sur les discriminations est criminogène

L’Etat s’ingénie à traquer nos pensées coupables. En la matière, Jospin, Chirac, Villepin, Sarkozy, Hollande, Valls, la gauche comme la droite, tous ont rivalisé de zèle pour faire la police de notre for intérieur. Nous ne sommes plus libres. Pour l’élection présidentielle de 2017, je me pose comme le seul candidat à défendre une liberté sacrée : la liberté de discrimination.

Pour la gauche, le délinquant n’est pas réellement responsable : il est victime de la société. S’il est, de surcroît, d’origine immigrée, il est alors doublement victime, et les violences qu’il commet doivent être considérées comme des réactions compréhensibles, et même, au fond, légitimes, aux discriminations qu’il a subies et qui l’ont empêché de réussir dans la vie ou, comme on dit, de “s’intégrer”. Mais la “société” qui se voit ainsi chargée d’une culpabilité dont on dispense les auteurs des crimes et des délits n’est pas une abstraction, elle est formée de tous les honnêtes gens comme nous, qui sommes invités à faire pénitence… Et si nous sommes, en outre, des Français de souche, si nous osons dire parfois, horresco referens, “nos ancêtres les Gaulois”, nous sommes alors doublement coupables des violences commises par ceux que l’on ne devrait pas avoir le droit de qualifier de “sauvageons” ou de “racailles”.

 

Une inversion des valeurs

Ce discours de gauche, qui est quasi hégémonique dans les media, traduit une véritable inversion des valeurs. D’abord, parce qu’il fait des coupables des innocents et des innocents des coupables. Ensuite, parce qu’il aboutit à donner plus de droits aux étrangers qu’aux nationaux, et aux Français d’origine étrangère qu’aux Français de souche. Inutile d’ajouter qu’une telle idéologie est absolument incompatible avec les principes de la République, de la res publica, qui rassemblent les Français depuis toujours, quels que soient les régimes, autour de leur État national. Contraire à l’éthique républicaine, le discours sur les discriminations a des conséquences redoutables, car il prête aux violences des banlieues une apparence de légitimité, en présentant leurs auteurs comme des victimes de la société. Il est donc objectivement criminogène. C’est ce langage démagogique qui a mis le feu aux cités de l’immigration, en 2005. Et c’est lui qui inspire la politique dite de “prévention” qui, sous le fallacieux prétexte de favoriser la “réinsertion” des “jeunes en difficulté”, consiste, en réalité, à déverser la manne de l’argent public sur des voyous et des caïds qui se trouvent encouragés à persister dans leurs conduites déviantes. Cette politique dite “de prévention” ne prévient pas l’insécurité, elle ne fait que l’alimenter.

 

Une affaire tristement exemplaire

On en a eu une nouvelle preuve, le 1er janvier 2006, dans le train Nice-Lyon, où 500 malheureux passagers ont été livrés pendant deux heures aux exactions d’une centaine de “jeunes en difficulté” qui voyageaient aux frais du contribuable, à l’initiative du Conseil régional et avec la complicité de la SNCF. Cette affaire est tristement exemplaire, puisque la police, qui était avertie, est restée quasiment inerte, qu’elle n’a interpellé que trois voyous et que ceux-ci, bien entendu, ont été immédiatement relâchés par la justice… Enfin, et ce n’est pas le moins scandaleux, le ministre de l’Intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy, s’est efforcé d’étouffer l’affaire, qui n’a été connue que par hasard, et deux jours plus tard. Pour contrer ce discours démagogique, je fais appel à votre soutien, afin que le PNL continue à se développer et que nous nous fassions entendre toujours plus fortement. Chacun d’entre nous doit se sentir comptable de l’avenir de la patrie. Libéral, je suis pour le droit à la discrimination, contre l’obligation de la discrimination. Si l’on veut que la France redevienne la France, les citoyens français doivent retrouver cette liberté fondamentale.

 

Henry de Lesquen

Président du Parti national-libéral

(6 commentaires)

  1. Votre article m’intéresse essentiellement pour sa prémice: l’Etat traque notre for intérieur. La police de la pensée est devenue la police des arrière-pensées.

    Discriminer les idées est le propre de l’intelligence. Autre chose est de discriminer les hommes ou de faire acception de personnes qui, comme vous le dites, devrait être un droit sans être une obligation. Un régime de liberté n’admet pas l’obligation contraire, celle d’indiscriminer.

    Je tiens de l’ancienne directrice de cabinet de Bernard Tapie, alors ministre de la ville, avec qui j’avais discuté lors d’un déjeuner organisé à l’aumônerie de la Sorbonne en 1994, que l’Etat finançait des caïds à qui il offrait des vacances d’été afin qu’au moins pendant cette période, ils fichent la paix là où ils semaient le désordre d’habitude.

    Ces caïds et les voyous qu’ils fédèrent vivent dans une impunité qui n’est pas laissée aux autres citoyens (je ne crois pas à la notion d' »honnêtes gens », surtout si elle prélude à la possibilité qu’auraient ceux-ci de s’armer, que vous défendez par ailleurs).

    Que le ministère de Tapie ait financé des caïds a quelque chose de cocace. Un voyou prébandier et stipendié par un Etat qui l’adorait finançait d’autres voyous qui n’étaient pas en col blanc. Malheureusement, la dérive ne s’est pas arrêtée avec la fin du ministère Tapie comme le montre votre exemple de 2006.

    La République se gargarise d’être un « Etat de droit » et ne se traumatise pas d’avoir des « zones de non droit » ou des « territoires perdus ». A l’inégalité devant la justice qui profite aux bourgeois susceptibles de se payer un bon avocat, s’ajoute l’inégalité devant la peine, qu’on a aménagée nulle pour tous les délinquants qui encoureraient moins de deux ans de prison afin qu’ils puissent commettre leurs forfaits en toute impunité. Les voleurs ne mesurent pas leur impunité. Sans quoi ils en profiteraient davantage. La contrainte pénale dont parlait Mme Tobira correspondait en fait à une totale absence de contrainte et de peine, en vertu du principe que c’est quand la chose manque le plus qu’on en énonce la présence.

    Police des arrière-pensées pour les citoyens lambda, impunité pour les voleurs ou pour les passeurs qui organisent le chaos migratoire des pays en guerre en exode vers l’Europe. Voilà en partie l’état de notre justice. La liberté de penser commence symboliquement par la liberté de discriminer. Certes, mais elle ne doit pas s’arrêter là. La dissidence ne doit pas seulement consister à remettre la discrimination au goût du jour et à mettre nos arrière-pensées au pouvoir.

  2. M. De Lesquen faites attention à vos propos car ceux ci sont étudiés au microscope par tous ceux qui veulent vous faire taire. Parlez plutôt à demi-mots on se comprendra et vous éviterez les amendes des suceurs de sang qui néanmoins osent hypocritement crier à la liberté d’expression des droits de l’homme. Certes vous êtes courageux mais un courageux broyé ça nous ferait une belle jambe. Respect.

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