Les 10 fautes de français les plus courantes, par Henry de Lesquen

Voici les 10 fautes de français les plus courantes. Plus une conclusion à l’intention de François Fillon.

 

1. Omission de l’adverbe “ne” dans la négation. “J’aime pas” pour “Je n’aime pas”.

 

2. Emploi de “on” pour “nous” (et de “tu” pour “on”). “On est d’accord” pour “Nous sommes d’accord”.

 

3. Emploi de “y’a” (1 syllabe) pour “il y a” (3 syllabes) ; et de “y’a pas” (2 syllabes) pour “il n’y a pas” (4 syllabes).

 

4. Emploi de l’indicatif pour l’impératif. “Tu obéis !” pour “Obéis !” Le français devient une langue à ton.

 

5. Emploi de la forme affirmative au lieu de la forme interrogative. “Tu veux ?” pour “Veux-tu ?”

 

6. Redoublement et inversion du sujet (hors effet de style). “Il aime les blagues, Alfred” pour “Alfred aime les blagues”.

 

7. Elisions et abréviations qui changent le son de la consonne. “Je peux” devient “Ch’peux” ; “cheval” devient “ch’fal”.

 

8. Emploi de “est-ce que” dans l’interrogation indirecte. “Je me demande qu’est-ce que c’est” pour “Je me demande ce que c’est”.

 

9. Argot innocent. On ne connaît pas le sens premier, obscène ou scatologique, du mot. Exemple : “Je m’en fous” (foutre = coïter, jouir).

 

10. Anglicismes. OK pour d’accord, juste pour simplement, réaliser pour se rendre compte, retour pour réponse, etc.

 

Conclusion. Si François Fillon avait parlé correctement français, il aurait peut-être gagné l’élection présidentielle…

 

Henry de Lesquen 

Président du P.N.L.

(24 commentaires)

  1. « Réaliser » au sens de « se rendre compte » est attesté depuis les annés vingt du siècle dernier. Combien de temps faut-il pour qu’un anglicisme soit naturalisé ?

    1. Mon opinion (en réponse à la vôtre) : réaliser au sens de se rendre compte ferait perdre une nuance de notre langue, donc des siècles n’en feraient pas moins un barbarisme.

      « Quand on est un anglicisme, on est un anglicisme. Le temps ne fait rien à l’affaire.
      – Georges Brassens (pas exactement…)

    2. Peu importe l’ampleur ou la durée du mauvais emploi. La force reviendrait-elle aux incultes parce qu’ils sont majoritaires ? Voilà une conception bien démocratique.
      Un néologisme ne s’entend que lorsqu’il y a absence de mot signifiant déjà la même chose, et qu’il correspond aux règles de notre langue (rédaction, phonèmes).
      En l’occurrence le verbe réaliser n’apporte rien si ce n’est une éventuelle confusion avec le sens existant (faire, exécuter).

    1. Oui, mais utilisé sous la forme, par exemple de : « Cette éviction était JUSTE révoltante », là ce n’est plus français, c’est simplement de l’anglicisme de mode.

  2. Sire,

    Voici, d’autres fautes récurrentes : « après que + subjonctif », « malgré que + subjonctif », « un espèce de », l’inaccord du participe passé suivant l’auxiliaire avoir lorsque l’objet est antéposé, l’ajout d’un « s » à la deuxième personne de l’impératif des verbes du premier groupe.

    1. Récurrent ne signifie pas – qui vient régulièrement – . Ce qualificatif désigne ce qui s’en retourne, ce qui remonte le courant.(récurrent).

  3. Ces fautes furent au nombre des forfaitures de Monsieur Sarkozy de Nagy Bocsa qui déclarait « oui, chuis candidat »

  4. l’emploi du singulier « C’est » a la place du pluriel « Ce sont ».

    Exemple: « C’est toujours les mêmes qui nous donnent des leçons » au lieu de « Ce sont toujours les mêmes qui nous donnent des leçons ».

  5. Parmi les anglicismes, il faut aussi songer à l’affreux « dispatcher » qui contamine un très grand nombre de nos compatriotes, jeunes et plus âgés – lesquels, bien souvent, se trouvent embarrassés lorsqu’il s’agit de le remplacer (comme j’aime à leur demander) par le véritable mot, le seul qui soit correct, en français : oui, nous en sommes arrivés là : le Français moyen jargonne, anglosaxonne et massacre son parler, mais se sent de moins en moins familier avec sa langue maternelle ; le délabrement de la langue préfigure toujours certainement la dissolution de la race, de son corps politique comme de son corps biologique.

  6. N’oublions pas l’usage intempestif « d’être » au lieu « d’aller ». Exemple :  » J’ai été à Vegas avec votre pognon » au lieu de  » Je suis allé… »

  7. Tout ceci sans parler des anglicismes « rampant », qui, avec des mots français, traduisent littéralement une tournure anglaise. Exemple: « être EN charge de » (to be IN charge) au lieu de « avoir la charge de ». C’est à mon sens le plus grand danger de l’intrusion de l’anglais dans notre belle langue.

  8. Une faute très courante, journalière, entendue dans toutes les bouches des « personnalités publiques », y compris énarques, journalistes, président de la république, ministres ( etc…),
    c’est le non accord du participe passé avec le complément d’objet direct lorsque ce dernier est placé avant l’auxiliaire avoir.

    Cette faute est systématique chez macron, hollande, sarkozy et tous les sbires de ces cliques infames…

  9. Juste n’est pas substitué à simplement mais à seulement. Il n’y a aucune ambiguïté à ce sujet.

    Je vous en avais pourtant déjà informé.

  10. 11. Utilisation erronée d’adjectifs qualificatifs, “Il est trop beau.” au lieu de “Il est très beau.”, formule “Belle soirée !” au lieu de “Bonne soirée !”. (Démocratisé par les présentateurs du journal TV depuis juillet 2012)

    12. Ignorance des règles de conjugaison, “Ils croivent.” ou “ils croyent.” au lieu de “Ils croient.”. (Erreurs effectuées principalement sur les verbes du 3eme groupe)

  11. Bonjour Monsieur ,
    Pourquoi ne pas signaler la faute la plus courante et la plus répandue , même parmi nos chères « élites » l inévitable Des fois au détriment de parfois .

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